J.25, 26 : Paksé, dernière étape...
Nous, en pleine vitesse, et le petit singe Kipling atttaché au sac
qui volette à l'arrière. Il est de tous mes voyages...
qui volette à l'arrière. Il est de tous mes voyages...
Nous voici déjà repartis, bien à regret, de cet endroit paradisiaque. Il nous faut rejoindre Paksé dans la journée pour rendre la moto, faire un dernier tour avant passer la frontière pour rejoindre la Thaïlande, et trouver un train pour Bangkok. Nous savons que Paksé est en pleine effervescence à cause des grands jeux sportifs qui s'y déroulent pendant cette quinzaine, et nous craignons l'affluence dans les hôtels et les transports.
Mon horizon de voyage pendant cette semaine à moto :
Le poisson-chat du Mékong sur le tee-shirt de jacky...
Au milieu du parcours, nous prenons quand même le temps de faire une halte à la même petite échoppe qu'à l'aller. La femme qui nous a servi nous reconnait, elle est ravie que nous nous soyions arrêtés de nouveau !
Elle s'appelle Chan. Elle entreprend de m'apprendre quelques mots en lao. On arrive à échanger, c'est l'un des moments les plus délicieux du voyage ! On savoure cette rencontre. Dans ces lieux lointains, où l'on se sent souvent si perdu, repasser la deuxième fois au même endroit est un réel plaisir. Tout à coup on trouve des repères, et pour un peu, les gens croisés de nouveau sont moins sauvages...
Cours accéléré d'écriture lao avec Chan
Halte d'un bus. Dans ce lieu où tout paraît endormi, où l'on ne voit que trois personnes tranquilles, d'un seul coup des femmes jaillissent avec à la main brochettes, fruits bambous cuits. Puis quand le bus s'éloignent, les femmes du village nous rejoignent, intriguées par ces falangs qui distribuent échantillons de crèmes, stylos, petits cadeaux. C'est qu'il nous en reste encore, et se déleste de notre stock gaiement, les femmes se tartinent de crème solaire, testent les bics, et nous on se marre, on fait pareil !
Passage d'un bus. Momen tde folie dans le petit village paisible.
Arrivée à Paksé sans encombre. La ville est bien moins agitée que l'on craignait. On peut trouver une chambre pour la nuit, prendre le temps d'une bonne douche, déguster un poulet masala à l'indien du coin qu'on apprécie tant, trouver un billet de train pour le lendemain, et même aller en quête de petits souvenirs à rapporter, car c'est bel et bien notre dernière journée au Laos. On garde encore la moto pour se balader à travers la ville.
Au bord du fleuve,des joueurs de "Petang", sport national.
On n'est pas au meilleur endroit pour le shopping mais on arrive quand même à dénicher quelques bricoles au marché central. Dans la rue voisine, il y a cette jolie boutique d'objets made in Laos, la seule que nous ayions repérée ici. Un tour en bordure de fleuve, il semble qu'enfin nous arrivons à voir les détails de la vie alentour, ces joueurs de "pétang" ici, ces pêcheurs là...
La nuit tombe déjà. Un dernier tour le long du fleuve, Jacky s'arrête devant une terrasse où des jeunes grattent la guitare. La musique le démangerait-il ? Les jeunes nous invitent aussitôt à le rejoindre, et on assiste pendant une heure à leur laborieuse mais plutôt joyeuse répétition entre rock occidental et musique locale. Nous aussi, on est plus audacieux, on commence à s'approcher...
La répète, on s'incruste, un petit peu, on est content, et eux aussi !
Une fois la moto rendue, on repart à pied dans les alentours. On déniche ces petits paniers en osier pour cuire le riz gluant, bon moment encore de partage et d'échange... A l'heure de dîner on fait nos comptes Il nous reste encore quelques milliers de kips, aussi on décide de se payer un super restau. Et si on tentait ce très bel hôtel du centre ville ? Ils nous laissent entrer en tongues et pantalons thais, c'est déjà bien. A l'intérieur, la déco est on ne peut plus kitch, et il n'y a pas un client. On doute un peu mais puisqu'on est là, on essaie...
Scène étrange, dans un décor bizarre. On est pris de fou-rire...
Nos plats sont un pur délice de vrai cuisine lao. Quelle saveur ! Et le prix inférieur aux enseignes réservées aux occidentaux. Il fallait oser, mais on n'est pas déçu ! Le propriétaire, un "Monsieur" lao à la retraite, qui a longtemps vécu au Canada, vient nous raconter sa drôle de vie...
Ainsi s'achève cette dernière journée, ponctuée de surprenantes rencontres. Ces échanges, ces partages insolites gravent en nous une image intense de ce voyage, qui touche à son terme.
, Route de Paksé dans le petit matin.
Dernier matin, lever à 6 heures pour nous rendre à la bus station. On trouve une moto tuktuk, avec ce drôle de siège en side-car. Avant de quitter le laos je veux essayer au moins une fois !
Sensation plutôt marrante, place un peu précaire cependant, car on est assis dans un petit fauteuil face à la route, sans rien devant, le chauffeur pilotant sa moto à coté. Faudrait pas qu'il pile...
Un bus nous emmène jusqu'à Ubon en Thaïlande, à 130 kilomètres. Le passage de la frontière se fait en douceur, et c'est tant mieux car nous ne gardons pas que des bons souvenirs de ces formalités obligatoires, dans d'autre pays...
, Premiers kilomètres côté Thaïlande. Déja, le paysage change.
A Ubon, la richesse de la Thaïlande nous frappe de plein fouet. Beauté des routes, affluence de monde, luxuriance des marchés, boutiques pleines ! Et l'ambiance aussi est si différente, emplie de douceur, ce sens de l'accueil thailandais incomparable, leur charme ! Le contraste est saisissant.
On essaye aussi le tuk tuk à pédales... La route est plate,
le chauffeur à de bons mollets, on peut y aller sans complexe !
Quel luxe ! Après ces trois semaines au Laos, on est complètement subjugués !!!
Nous avons l'après-midi devant nous pour savourer cette ambiance généreuse ! Du coup, nous nous régalons de brochettes charnues et de petits gateaux sucrés dans les rues, de bon cafés gourmands. Nous finissons nos petits achats dans une boutique destinée aux moines et novices, qui recèle des trésors de petits objets sacrés... Au moment de revenir à la gare, on cède à notre dernière envie : Se faire transporter en tuk tuk à pédales...
Imposante statue de ce dieu voyageur, à l'entrée de la garde d'Ubon.
Notre train part à 19 heures, et devrait arriver demain vers 6 heures à Bangkok. Dans le wagon, le préposé aux places passe pour nous faire les lits.
Notre "nounou" de la nuit, qui nous met les banquetes et nous borde...
C'est assez confortable en tout cas pour que je m'endorme, boules quiès vissées dans les oreilles, après quelques pages à la lumière de la frontale. Demain, Bangkok...
Mon horizon de voyage pendant cette semaine à moto :Le poisson-chat du Mékong sur le tee-shirt de jacky...
Au milieu du parcours, nous prenons quand même le temps de faire une halte à la même petite échoppe qu'à l'aller. La femme qui nous a servi nous reconnait, elle est ravie que nous nous soyions arrêtés de nouveau !
Elle s'appelle Chan. Elle entreprend de m'apprendre quelques mots en lao. On arrive à échanger, c'est l'un des moments les plus délicieux du voyage ! On savoure cette rencontre. Dans ces lieux lointains, où l'on se sent souvent si perdu, repasser la deuxième fois au même endroit est un réel plaisir. Tout à coup on trouve des repères, et pour un peu, les gens croisés de nouveau sont moins sauvages...
Cours accéléré d'écriture lao avec ChanHalte d'un bus. Dans ce lieu où tout paraît endormi, où l'on ne voit que trois personnes tranquilles, d'un seul coup des femmes jaillissent avec à la main brochettes, fruits bambous cuits. Puis quand le bus s'éloignent, les femmes du village nous rejoignent, intriguées par ces falangs qui distribuent échantillons de crèmes, stylos, petits cadeaux. C'est qu'il nous en reste encore, et se déleste de notre stock gaiement, les femmes se tartinent de crème solaire, testent les bics, et nous on se marre, on fait pareil !
Passage d'un bus. Momen tde folie dans le petit village paisible.Arrivée à Paksé sans encombre. La ville est bien moins agitée que l'on craignait. On peut trouver une chambre pour la nuit, prendre le temps d'une bonne douche, déguster un poulet masala à l'indien du coin qu'on apprécie tant, trouver un billet de train pour le lendemain, et même aller en quête de petits souvenirs à rapporter, car c'est bel et bien notre dernière journée au Laos. On garde encore la moto pour se balader à travers la ville.
Au bord du fleuve,des joueurs de "Petang", sport national.On n'est pas au meilleur endroit pour le shopping mais on arrive quand même à dénicher quelques bricoles au marché central. Dans la rue voisine, il y a cette jolie boutique d'objets made in Laos, la seule que nous ayions repérée ici. Un tour en bordure de fleuve, il semble qu'enfin nous arrivons à voir les détails de la vie alentour, ces joueurs de "pétang" ici, ces pêcheurs là...
La nuit tombe déjà. Un dernier tour le long du fleuve, Jacky s'arrête devant une terrasse où des jeunes grattent la guitare. La musique le démangerait-il ? Les jeunes nous invitent aussitôt à le rejoindre, et on assiste pendant une heure à leur laborieuse mais plutôt joyeuse répétition entre rock occidental et musique locale. Nous aussi, on est plus audacieux, on commence à s'approcher...
La répète, on s'incruste, un petit peu, on est content, et eux aussi !Une fois la moto rendue, on repart à pied dans les alentours. On déniche ces petits paniers en osier pour cuire le riz gluant, bon moment encore de partage et d'échange... A l'heure de dîner on fait nos comptes Il nous reste encore quelques milliers de kips, aussi on décide de se payer un super restau. Et si on tentait ce très bel hôtel du centre ville ? Ils nous laissent entrer en tongues et pantalons thais, c'est déjà bien. A l'intérieur, la déco est on ne peut plus kitch, et il n'y a pas un client. On doute un peu mais puisqu'on est là, on essaie...
Scène étrange, dans un décor bizarre. On est pris de fou-rire...Nos plats sont un pur délice de vrai cuisine lao. Quelle saveur ! Et le prix inférieur aux enseignes réservées aux occidentaux. Il fallait oser, mais on n'est pas déçu ! Le propriétaire, un "Monsieur" lao à la retraite, qui a longtemps vécu au Canada, vient nous raconter sa drôle de vie...
Ainsi s'achève cette dernière journée, ponctuée de surprenantes rencontres. Ces échanges, ces partages insolites gravent en nous une image intense de ce voyage, qui touche à son terme.
, Route de Paksé dans le petit matin.Dernier matin, lever à 6 heures pour nous rendre à la bus station. On trouve une moto tuktuk, avec ce drôle de siège en side-car. Avant de quitter le laos je veux essayer au moins une fois !
Sensation plutôt marrante, place un peu précaire cependant, car on est assis dans un petit fauteuil face à la route, sans rien devant, le chauffeur pilotant sa moto à coté. Faudrait pas qu'il pile...
Un bus nous emmène jusqu'à Ubon en Thaïlande, à 130 kilomètres. Le passage de la frontière se fait en douceur, et c'est tant mieux car nous ne gardons pas que des bons souvenirs de ces formalités obligatoires, dans d'autre pays...
, Premiers kilomètres côté Thaïlande. Déja, le paysage change.A Ubon, la richesse de la Thaïlande nous frappe de plein fouet. Beauté des routes, affluence de monde, luxuriance des marchés, boutiques pleines ! Et l'ambiance aussi est si différente, emplie de douceur, ce sens de l'accueil thailandais incomparable, leur charme ! Le contraste est saisissant.
On essaye aussi le tuk tuk à pédales... La route est plate,le chauffeur à de bons mollets, on peut y aller sans complexe !
Quel luxe ! Après ces trois semaines au Laos, on est complètement subjugués !!!
Nous avons l'après-midi devant nous pour savourer cette ambiance généreuse ! Du coup, nous nous régalons de brochettes charnues et de petits gateaux sucrés dans les rues, de bon cafés gourmands. Nous finissons nos petits achats dans une boutique destinée aux moines et novices, qui recèle des trésors de petits objets sacrés... Au moment de revenir à la gare, on cède à notre dernière envie : Se faire transporter en tuk tuk à pédales...
Imposante statue de ce dieu voyageur, à l'entrée de la garde d'Ubon.Notre "nounou" de la nuit, qui nous met les banquetes et nous borde...C'est assez confortable en tout cas pour que je m'endorme, boules quiès vissées dans les oreilles, après quelques pages à la lumière de la frontale. Demain, Bangkok...